La sensibilité sociale : une recension critique

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Pier-Olivier Caron
François Royer
Jacques Forget

Resumen

La sensibilité sociale se définit comme l’ajustement d’un organisme aux contingences de renforcement social de son environnement (Forget et Rivard, 2010). Ce concept repose sur la loi généralisée de l’appariement (Baum. 1974) et sur l’hypothèse selon laquelle l’attention sociale présente généralement une fonction de renforcement (Sajwaj & Dillon, 1977). La présente recension des écrits empiriques expose les résultats des trente dernières années de recherche sur cette notion de sensibilité. Parmi 83 sujets provenant de 19 études, la fréquence relative des comportements étudiés correspond majoritairement bien aux prédictions de la loi généralisée de l’appariement. Les résultats suggèrent un continuum de sensibilité d’une personne à l’autre, ou d’un type de personnes à l’autre. Ainsi, le comportement des populations tout-venant correspond davantage aux prédictions du modèle tandis que les personnes ayant un syndrome d’Asperger sembleraient insensibles aux renforçateurs sociaux. Par ailleurs, la sensibilité sociale des personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme présente une plus grande variabilité, à mi-chemin entre ces deux premiers groupes. Toutefois, 78 % des études n’impliquent aucun contrôle expérimental du taux de renforcement prodigué par l’adulte. Si la loi généralisée de l’appariement semble avoir une valeur heuristique pour déterminer le degré de sensibilité d’une personne à son environnement social, l’établissement de la validité empirique et expérimentale du concept reste à démontrer.

Detalles del artículo

Cómo citar
Caron, P.-O., Royer, F., & Forget, J. (2015). La sensibilité sociale : une recension critique. Acta Comportamentalia: Revista Latina De Análisis Del Comportamiento, 22(3). Recuperado a partir de https://revistas.unam.mx/index.php/acom/article/view/48914

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